Rôle de la VMC dans un puits canadien
La principale différence entre un puits canadien et un puits provençal est la ventilation. En effet, ce qui caractérise le puits canadien (PC) c’est la circulation d’air contrôlée. Le flux d’air tient un rôle primordial dans la mise en place d’un PC. Sans ce dernier, le réseau de tuyaux enterrés ne serait d’aucune utilité.
En choisissant une VMC double flux associé à une ventilation supplémentaire, on s’offre la possibilité de profiter du dispositif aussi bien en hiver qu’en été. L’air est ainsi renouvelé régulièrement tout en conservant une ambiance intérieure dite »de confort ». Bien adapté au bâtiment qu’il équipe, un PC peut remplacer radiateurs et climatisation tout en ne consommant qu’une infime partie de ce que dépensent ces appareils.
Nous allons tenter de répondre aux interrogations que le PC suscite.
Le PC
Basé sur un principe simple et ancien, il fait partie de la famille des puits climatiques. Il permet de profiter de l’inertie thermique du sol pour capter la chaleur ou la fraîcheur, qui sera ensuite envoyée à l’intérieur. La température de la terre est captée via un réseau de canalisations souterraines. C’est une VMC qui permet à l’ensemble d’alimenter l’intérieur.
Un PC couplé à une VMC double flux permet d’exploiter l’installation toute l’année. Pour l’été, un ventilateur visant à insuffler plus d’air sera ajouté. Le renouvellement de l’air est contrôlé en fonction de différents facteurs : l’hygrométrie, la température ou la présence de particules en suspension (fumée de cigarette, fumée de cuisine, etc.). Son rôle est aussi déterminant sur le confort intérieur que sur l’aspect sanitaire. Ce principe assure une atmosphère saine et agréable quelle que soit la saison.
D’un point de vue énergétique, il est l’un des systèmes les plus rentables. Pourvu que la maison qu’il équipe soit bien isolée, il permet de s’affranchir du chauffage aussi bien que de la climatisation. C’est un des rares systèmes à restituer plus d’énergie qu’il n’en consomme. Il rentre ainsi dans le cadre de la réglementation en vigueur (RT 2012) et permet d’alléger ses factures.
Si vous vous demandez combien coûte l’installation d’un PC, sachez que le prix dépend des contraintes liées au terrain. La nature du sol et les éventuels obstacles naturels peuvent compliquer la chose. C’est pourquoi une étude préalable est nécessaire avant de se lancer dans sa mise en place. Toutefois, si le chantier est réalisé correctement, les quelques milliers d’euros que vous aurez investis vous permettront de faire de belles économies énergétiques.
Les autres variantes
Il existe des déclinaisons de ce système, mais toutes ne se valent pas. Les contraintes qu’elles génèrent peuvent s’avérer compliquées et lourdes à mettre en place.
Par exemple, le dimensionnement d’un puits canadien hydraulique représente un surcroît de travail. Le réseau nécessaire pour obtenir des performances comparables, est largement supérieur au PC classique. Cela peut être très pénalisant en fonction de la nature du sol à travailler.
C’est également le problème pour un PC à eau glycolée, même couplé à une VMC double flux, la taille du réseau à enfouir est vraiment supérieure au réseau d’un PC traditionnel. Le prix des travaux peut être dissuasif, même si des économies sont à la clé.
En termes d’efficacité et de rentabilité, le PC reste la meilleure option pour équiper sa maison.