Puits canadien et ventilation
Même si l’un est inspiré de l’autre, il existe des différences entre le puits canadien et le puits provençal. Le puits canadien (PC) ne sert pas simplement à rafraîchir l’ambiance intérieure en été, il permet également de moins solliciter le chauffage en hiver.
Le réseau de tuyaux qui le composent, permet à l’air qui y circule de se charger de chaleur ou de se rafraîchir en fonction de la température extérieure. À deux mètres de profondeur, les écarts thermiques sont infimes et c’est de cela qu’on profite avec le PC. Cependant, la gestion du flux d’air est primordiale pour contrôler au mieux l’ambiance intérieure.
À ce titre, la ventilation est aussi importante que le réseau sous terrain.
La mise en place
Avant de commencer les travaux, il est préférable que la faisabilité du puits canadien soit l’objet d’une étude. La nature du terrain dans lequel il va être implanté ainsi que la présence éventuelle d’obstacles peut rendre sa réalisation compliquée, voire impossible. Pour cette raison, il est raisonnable de faire appel à un expert qui saura déterminer quelle est la meilleure solution.
Le choix et la taille des matériaux utilisés sont également importants. Utiliser des tuyaux d’un diamètre ou d’une matière non adaptés peut vous causer de réelles nuisances. Le débit de l’ensemble doit être calculé en fonction du volume de la maison à équiper. Là encore, il est préférable de laisser cette tâche à un professionnel.
Le mécanisme de circulation de l’air qui sera mis en place revêt également une grande importance. L’installation d’une VMC double flux sur un puits canadien, associé à une simple ventilation dédiée à l’usage en été, permet de profiter pleinement du potentiel de ce système. Elle doit être adaptée à l’utilisation qui en sera faite et permettra ainsi un renouvellement régulier de l’air intérieur tout en conservant une température agréable.
La famille des puits climatiques, dont fait partie le puits canadien, profite de l’inertie thermique du sol. C’est pourquoi, lorsqu’ils sont réalisés correctement, ils permettent de jouir d’une température confortable même en période froide et sans trop solliciter le chauffage.
Contraintes techniques
Contrairement au puits canadien à eau glycolée équipé d’une VMC double flux, qui nécessite un réseau beaucoup plus long, le PC nécessite environ 2 x 35 mètres de tuyaux en moyenne. En effet, les dimensions d’un puits canadien hydraulique s’avèrent largement supérieures à celle d’un PC classique. Le réseau de canalisations remplies d’eau est très grand.
Les tuyaux doivent être en polyéthylène afin de garantir longévité et sécurité. L’emploi de matières non adaptées peut entraîner des dégagements de polluants. C’est pourquoi il est impératif de faire le bon choix.
Le diamètre des tuyaux est également très important. C’est lui qui garantit un débit et un échange thermique correct. Ils mesurent 200 mm en général, c’est ce gabarit qui permet le meilleur rendement.
Si vous vous demandez combien coûte l’installation d’un PC, sachez que cela dépend de la taille du logement à équiper, mais également des contraintes liées au terrain. Cela dépend aussi du fait qu’il soit inclus à la conception d’un projet ou s’il doit équiper de l’existant. Pour un logement moyen, il en coûte aux alentours de 7000 euros pour un modèle complet en moyenne. Là encore, ce prix n’est qu’indicatif, il faut voir en fonction des contraintes liées à votre maison.
Quoi qu’il en soit, la rentabilité d’un tel dispositif est assurée dans la mesure où il permet de réelles économies d’énergie, et ce, quelle que soit la saison.