Hygrométrie et puits canadien
La construction a techniquement beaucoup évolué en quelques décennies. En particulier les matériaux utilisés (béton, fenêtres, etc.) qui sont désormais bien étanches à l’air afin de favoriser les économies. On assiste donc à une diminution du renouvellement naturel de l’air intérieur. Il est pourtant important de maintenir ce débit pour éviter d’assister à une trop forte augmentation de l’humidité et de la concentration en substances nocives (par une vmc par exemple). Le puits canadien est une réponse à la fois économique et écologique à ce problème crucial en utilisant la stabilité de la capacité calorifique de la profondeur du sous-sol.
Le combat contre l’humidité
À part celle qui est naturellement présente dans l’air extérieur, l’humidité va surtout provenir de l’activité humaine à l’intérieur des locaux. Dans le domaine résidentiel, on citera principalement les douches et bains, la lessive, le ménage à grande eau, la cuisine, mais surtout la présence d’êtres vivants, qu’ils soient humains, animaux ou végétaux. De fait, la réglementation impose un renouvellement. Une vmc avec échangeur permet certes d’obtenir de bons débits à une température de soufflage adaptée. Mais dans tous les cas et en particulier en zone très froide l’hiver ou avec de grands pics de chaleur l’été, son couplage avec un PC est la solution idéale pour maintenir le brassage une grande quantité d’air à moindre coût. Il n’y a pas de grand mystère, la limitation du taux d’hygrométrie dans l’air ambiant est une question de renouvellement, le PC est une solution évidente de par son fonctionnement lui-même.
Une réponse naturelle et économique
Le PC a pour origine tout simplement la stabilité thermique du terrain. Nul besoin avec cette installation d’utiliser des substances nocives comme en climatisation, produits qui finiront malheureusement au moins en partie d’une façon ou d’une autre dans l’atmosphère.
Le puits en proposant de l’air tempéré et sain permet de ne pas céder à la tentation de limiter la ventilation durant les périodes extrêmes. Oui, c’est une solution efficace. Oui, c’est une solution écologique et saine. Oui, c’est une solution économique. Oui, c’est une solution confortable. Dans la construction neuve on peut en plus concevoir le bâtiment avec un système double-flux, ce n’est pas toujours aisé à adapter en rénovation.
Un très gros avantage par rapport à l’utilisation de l’énergie issue de la géothermie classique est son fonctionnement en périodes estivale et hivernale, en rafraîchissement comme en chauffage. Les travaux de forage à grande profondeur ne sont pas de mise. Plus la région dans laquelle vous vous trouvez est soumise à un climat avec des températures extrêmes et meilleure est son efficacité.
Une mise en œuvre simple
Quelques dizaines de mètres de tranchées à 2 m de profondeur environ dans le terrain jouxtant votre construction, des tuyaux de type adaptés, un caisson dans votre cave et des filtres, c’est globalement tout ce qu’il faut pour disposer de votre capteur géothermique. Le matériel s’est beaucoup développé depuis quelques années, des industriels s’y intéressent de plus en plus et il devient aisé de trouver les bons tuyaux.