Quelle profondeur pour installer un puits canadien ?
Connu des célèbres bâtisseurs de l’Egypte ancienne, le puits canadien (PC) est une idée relativement ancienne qui repose sur l’inertie du sol, c’est-à-dire la capacité de celui-ci à conserver la chaleur.
Le principe consiste à enterrer une gaine (tuyau) et à y faire passer de l’air avant qu’il ne pénètre dans la maison afin de le rafraîchir en été et de le réchauffer en hiver.
Parmi les conditions à réunir pour rendre cela possible, la profondeur du sol où doit être installé le dispositif est d’une importance capitale.
Comprendre les principes de base de l’efficacité d’un PC
Comme on le sait, la température extérieure varie tout au long de l’année. Sa valeur est généralement comprise entre -100 C et un peu plus de 300 C.
Par ailleurs, qu’il gèle en surface ou qu’il fasse une chaleur écrasante, la température sous terre est relativement constante à une certaine profondeur.
L’efficacité du PC va donc résider dans la capacité des ingénieurs en charge de votre ouvrage à déterminer la profondeur pour laquelle les variations de température (par rapport à la surface) sont les plus réduites possible.
Comment déterminer la profondeur idéale ?
Selon le principe de fonctionnement du puits canadien ou provençal, plus on va en profondeur, plus le rendement est optimal. Habituellement, la profondeur standard est fixée à 2 mètres.
Il est toutefois plus efficace d’envisager l’exécution de ce type d’ouvrage selon les règles de l’art, c’est-à-dire construire votre PC pas à pas et non pas de manière stéréotypée.
Il faut donc prendre en considération :
- La nature du sol : toutes ne favorisent pas l’échange de calories d’où vient l’air régulé du PC. Il y a en effet des sols qu’il faut éviter, comme les sols argileux parce que l’argile empêche les échanges de calories.
- L’apport thermique sur l’année. Entre le nord et le sud de la France par exemple, il y a de gros écarts de températures tout au long de l’année et c’est cette différence de températures qui va permettre de calculer le rendement du PC en fonction de la région.
En suivant cette démarche, il vous sera plus aisé de déterminer quel sera l’avantage de votre PC durant l’été ou durant les périodes hivernales.
Précautions d’usage lors de la creusée d’un puits
Avant de se lancer dans la construction d’un puits canadien utilisé seul ou couplé à une pompe à chaleur, il est nécessaire de bien calculer ses dimensions et déterminer les interactions avec le système de ventilation finalement choisi.
Plusieurs éléments sont nécessaires :
- Disposer d’une surface importante et dégagée pour l’enfouissement du conduit. Il faut donc prévoir l’installation de votre dispositif au démarrage du projet afin d’éviter d’endommager les parties externes de votre maison.
- Installer un réseau de gaines parfaitement étanche pour éviter les infiltrations d’air. Pour cela, il est capital de choisir parfaitement le type de tuyau avec lequel construire votre PC.
- Créer un bouclier homogène et sans rupture autour du bâtiment de manière à garder toute la chaleur ou toute la fraîcheur acquise à l’intérieur de celui-ci. Pour cela, il faut choisir avec soin la longueur de tuyau à utiliser pour votre PC.
Pour des sols rocailleux et peu accessibles, les tuyaux en polyéthylène sont les plus recommandés, car ils sont assez rigides pour résister aux microfissures. En cliquant ici, vous découvrirez de nombreux modèles que vous pourrez choisir en fonction de la nature de votre surface et de sa profondeur.
Utilisé seul ou couplé avec un système centralisé simple ou double flux (vmc), le puits canadien régule naturellement l’hygrométrie de l’air. Il garantit un chauffage bio et permet de faire de belles économies d’énergie.
Très souvent, le manque d’expertise fait que la plupart des ouvrages sont mal pensés. Résultat : un logement sur deux n’est pas conforme à la règlementation au moment de sa livraison.
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