Où trouver des tuyaux adaptés pour construire un puits canadien ?
Le réseau de conduits enfouis représente une partie cruciale du puits canadien. C’est lui qui permet la mise à température de l’air avant qu’il n’atteigne la maison. Il doit être de diamètre et de longueur adaptés au volume d’air à traiter.
De plus, compte tenu de la profondeur du puits canadien (PC), ces tubes doivent être suffisamment résistants pour supporter la pression qu’exercera la terre dessus.
L’erreur la plus commune est d’utiliser n’importe quel type de tuyauterie pour réaliser son installation. C’est s’exposer au risque de ne pas pouvoir profiter des bénéfices que le PC représente lorsqu’il est bien conçu.
Petit zoom sur l’importance que revêt la partie souterraine du PC.
Le polyéthylène Haute Densité(PEHD) avant tout
L’efficacité du PC est en question lorsqu’on considère la partie enfouie.
Le type de tuyau recommandé pour la construction d »un PC doit être inerte, résistant et disponible en grandes dimensions. C’est le cas du PEHD. C’est un plastique inoffensif et très solide. A la différence du TPC ou du PVC, il ne dégage aucune molécule chimique susceptible de mettre la santé des occupants en danger. De plus, quand on considère la longueur de tuyau nécessaire pour fabriquer un PC, ce type de produit est idéal vu qu’il permet d’obtenir une grande longueur d’un seul tenant.
Le réseau est composé de 2 x 35 mètres de canalisation en moyenne. Cette configuration suffit généralement à équiper une maison. On recommande de privilégier un diamètre de 200 mm afin d’avoir un débit correct en toute saison. En été le système traite un volume d’air supérieur à l’hiver, il faut que le réseau le permette.
Le grès vitrifié est également un matériau intéressant. Cependant, il n’est disponible qu’en petits tronçons, ce qui peut engendrer des perturbations et des infiltrations d’eau au niveau de toutes les jointures.
Détail qui a son importance, les conduits doivent être lisses à l’intérieur. A son passage sous terre, l’air peut condenser et provoquer l’apparition de rosée dans le réseau. Une pente de 2% est appliquée sur l’ensemble pour créer un point bas à même de récolter cet excédent d’humidité. Si les tubes sont cannelés, l’eau peut alors stagner et provoquer des désagréments olfactifs en plus de déséquilibrer l’hygrométrie du PC et de l’air de la maison.
La modernisation d’une technique ancestrale
Quand on voit d’où vient le puits climatique, il est drôle de penser qu’il s’agit d’une technique de pointe en matière d’économie d’énergie. Il tire ses origines de l’empire romain !
Remis au goût du jour avec l’ajout d’une ventilation et d’un réseau de conception moderne dans le sol, il n’en reste pas moins qu’il fonctionne sur le même principe thermique que son ancêtre méditerranéen : la géothermie de surface.
La grosse différence est qu’aujourd’hui, en plus de permettre de rafraîchir comme autrefois, il peut remplacer le chauffage. Pourvu que le bâtiment qu’il équipe soit suffisamment étanche et bien isolé, le flux d’air pulsé par la VMC peut suffire à maintenir une ambiance intérieure agréable, même en période froide.